lundi 12 mars 2018

Nietzsche


Nietzsche annonce t-il la fin de l’âme, avec sa fin de Dieu ? Est-ce là un départ pour le culte du corps, pour la cessation de l’âme, pour la destruction des idoles et de l’au-delà. Tourner en ridicule ce qui semble une aberration, et faire du corps et de l’esprit les seuls ingrédients de l’être. Être tout puissant, soi, corps, sensualité, comme manière d’appréhender le monde, avec une volonté de puissance comme moteur, plutôt qu’une âme.
Pourtant Nietzsche rejette la science tout autant, et son culte, sa possible gouvernance sur l’homme. Car elle le dénaturerait également. A quoi donc tient Nietzsche ? Pas non plus au règne animal, mais au règne d’une puissance terrestre, élémentaire, humaine supérieure. A quoi se réfère cette supériorité, quel est son ancrage ? Au-delà des lumières et de l’humanisme, une idée de Culture non utopique, non religieuse. Il faudrait se recueillir sur les éléments du monde, les impressions du vivant, pour avancer sereinement, sans jamais faillir. Faudrait t-il qu’il n’y ait aucun autre socle que l’instinct vital ? Mais cet instinct : humain, animal, tanshumain ? Y a t-il des divergences entre les natures vivantes, doit-on les dépasser ou les préserver ? Peut-être une certaine énigme du vivant viendrait résoudre ce questionnement, une manière d’activer l’homme et de le mouvoir qui n’aurait pas une âme pour origine, mais une force terrestre, qui aurait sa justice inhérente, et même sa morale.

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