Nietzsche annonce t-il la fin de l’âme, avec sa fin de Dieu ?
Est-ce là un départ pour le culte du corps, pour la cessation de l’âme, pour la
destruction des idoles et de l’au-delà. Tourner en ridicule ce qui semble une
aberration, et faire du corps et de l’esprit les seuls ingrédients de l’être.
Être tout puissant, soi, corps, sensualité, comme manière d’appréhender le
monde, avec une volonté de puissance comme moteur, plutôt qu’une âme.
Pourtant Nietzsche rejette la science tout autant, et son
culte, sa possible gouvernance sur l’homme. Car elle le dénaturerait également.
A quoi donc tient Nietzsche ? Pas non plus au règne animal, mais au règne
d’une puissance terrestre, élémentaire, humaine supérieure. A quoi se
réfère cette supériorité, quel est son ancrage ? Au-delà des
lumières et de l’humanisme, une idée de Culture non utopique, non religieuse.
Il faudrait se recueillir sur les éléments du monde, les impressions du vivant,
pour avancer sereinement, sans jamais faillir. Faudrait t-il qu’il n’y ait
aucun autre socle que l’instinct vital ? Mais cet instinct : humain,
animal, tanshumain ? Y a t-il des divergences entre les natures vivantes,
doit-on les dépasser ou les préserver ? Peut-être une certaine énigme du
vivant viendrait résoudre ce questionnement, une manière d’activer l’homme et
de le mouvoir qui n’aurait pas une âme pour origine, mais une force terrestre,
qui aurait sa justice inhérente, et même sa morale.
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