dimanche 30 septembre 2018

Eternité


L’éternité est un concept purement humain, inventé par l’homme et jamais vérifié par la science. Il ne se vérifie que dans les mathématiques, science abstraite et spéculative inventée par l’homme dont la seule utilité est le calcul. Les sciences physiques, chimiques et biologiques sont les seules sciences qui se vérifient dans la réalité, l’univers et le monde. Le concept d’éternité ne s’est jamais soucié que de vérité et non de réalité.
Dire que l’homme puisse devenir éternel n’a donc aucun sens d’un point de vue scientifique, puisque la science n’a jamais vérifié une quelconque spécificité d’éternité. Pour que l’homme devienne éternel, il lui faudrait conquérir un lieu où puisse advenir cette éternité. Or il n’existe pas, nulle part dans l’univers.


Rien n’est éternel d’un point de vue scientifique, si ce n’est mathématique. Mais les mathématiques sont une science spéculative inventée par l’homme. En dehors des mathématiques, rien de scientifique n’a jamais décelé une quelconque forme éternité. Il faudrait tout au plus trouver un lieu où l’on puisse être éternel, or il n’existe ni sur terre ni dans l’univers. Je vous souhaite donc bonne chance, messieurs les transhumanistes et une très bonne assistance médicale pour aller au-delà de l’univers et trouver un lieu d’éternité.
L’éternité est un concept inventé par l’homme à x époque et pour x raison.

Annulation


J’entends toujours ce même processus d’annulation. Il consiste à couper le discours de son interlocuteur par la force. Cette force se veut cérébrale, intransigeante, froide. Elle annule, au sens strict du terme, le discours de l’autre. Mais là où elle est surprenante, c’est qu’elle vise à prouver non pas seulement la primauté de son intelligence, mais la primauté de sa sensibilité. Et cette primauté est hantée par le désir de ressembler au Christ, qui lui a dit férocement la vérité, tout en étant la sensibilité, c’est à dire le cœur du monde, l’âme.

mercredi 29 août 2018

Psychologie idéaliste



Un autre exemple de psychologie métaphysique ou idéaliste est celui de Blaise Rosnay qui me dit : « Portes-toi bien, c’est ça l’important ». Tout d’abord, on ne peut noter qu’une vague adresse amicale, en tous cas rien de sincère, puisqu’il ne s’agit là que d’une abstraction idéaliste qui vise à se faire croire qu’en général on souhaite le bien de l’autre. Mais dans le fond, comme tout acte de morale idéaliste, je pense que seul le ressentiment voire une mauvaise intention se trame derrière cette adresse. Je suis convaincu qu’il s’agissait d’abaisser, alors qu’une réelle intention d’amicalité sincère aurait été toute différente. Je ne m’attarderai pas ici sur les raisons qui me font penser cela, mais tout m’indique qu’en dehors du truchement idéaliste, il y a au contraire un désir d’assigner l’autre à son malheur, de le lui souhaiter, et de se réjouir de son bonheur à soi. Dans le fond, la psychologie idéaliste n’est qu’une incantation.

Quête


Je me demandais si mon père calculait ses propos destructeurs. Mais non, il saisit seulement l’occasion, sans se comprendre lui-même. Opaque à lui même, il ne peut que chercher un sens à sa vie, dans une quête spirituelle. Mais ceux-là ne cherchent pas la vérité à vrai dire, il cherchent la réalité qu’ils ne possèdent pas, et cette réalité pourtant, ne leur dirait pas non plus qui ils sont, mais leur ferait juste sentir le monde. Voilà la quête. Or les gens de quêtes s’obscurcissent sans comprendre qu’il n’y a rien à trouver, mais tout à sentir. Ils ne savent pas qu’ils recherchent la réalité, mais travestissent cela sous le nom de vérité.

Censure


Un censeur est par définition quelqu’un qui se censure lui-même. Son engouement à falsifier la réalité a pour origine la sienne propre. Ayant du mal à se connaître, il pense poser les limites adéquates. Mais cela n’est qu’un symptôme d’une peur essentielle.
Le caractère officieux qu’il prend sur les choses est également symptomatique du mensonge : il faut mentir pour vivre, et déclarer des choses qui ne concernent que soi. Or son auditoire, qui n’est pas concerné, prend cela à la légère et avec indifférence. Il y a pourtant une victime de ce caractère officieux : la personne censurée.

Mensonge


Le menteur se réfugie dans l’absolu, car il ne peut faire de lien entre les choses, il ne sait faire de liens entre les choses. A défaut de pénétrer une quelconque totalité, il se noie dans l’absolu qui est son contraire. Voilà l’origine de la religiosité. Encore qu’elle sache largement se confondre avec le réel, le fanatique quel qu’il soit utilisera du mensonge en guise dé vérité et pleinement conscient de son mensonge, sa pensée se délitera jusqu’au chaos. Il oublie alors, il oublie tout.

mardi 21 août 2018

Artificialité (Dubaï)

Est artificiel ce qui ne repose sur rien, ce qui ne construit rien, ce qui ne développe rien, ce qui ne contient rien. Des villes émergentes, aussi utopistes soient-elles, se confondent au désert d’où elles naissent. Le désert est peuplé, habité. L’artificialité est d’autant plus flagrante qu’elle nait dans un désert. Elle a en face d’elle ce envers quoi elle lutte. Cependant elle crée un espace vide de sens, de consistance, elle s’érige comme un dôme sans conviction, sans idée, sans Dieu. Elle ne respire pas, bien qu’elle fournisse tant d’effort à s’oxygéner, à parader, à se gonfler. Elle n’a pas véritablement de souffle, si ce n’est ses fondations tangibles, qui pourtant ne révèlent rien de ce qu’elle est : un vide de sens. On pourrait se sentir à l’aise parmi son aspiration futuriste ou utopique, mais il manque quelque chose pour que cela soit possible. Il lui manque la pensée, l’affrontement de la pensée, mais plus encore, le monde lui-même, et la sensibilisation qui dépend de ce monde. Il n’y a aucune place pour la réjouissance. Le monde est devenu ce qui l’a précédé : un espace où combat la matière et l’antimatière, une lutte acharnée sous des apparences de calme et de tranquillité.