lundi 27 octobre 2014

UMP


Ce ne sont certainement pas les mouvements contestataires du vingtième siècle qui sont à l’origine de la crise des valeurs actuelles. On peut bien sûr parler de décadence, mais cela à vrai dire n’a jamais été un problème, le problème étant la déshumanisation lente et progressive, amorcée dans les mêmes années où les mouvements contestataires ont vu le jour. Je suis convaincu que la pornographie telle qu’elle est représentée aujourd’hui sur internet, n’est pas le produit, une dégénérescence due aux libérations passées, mais bien au contraire le signe de leur échec. Selon moi toute forme de puritanisme appuyée par un capitalisme aigu est la principale cause de cette déshumanisation.
C’est ainsi que nous arrivons à des aberrations où l’on nous annonce qu’un manuel pour enfant où l’on apprend à distinguer les garçons des filles, ou encore un sitcom des années 90 où par ailleurs la sexualité était totalement absente – je dirais même que nous évoluions dans une sphère asexuée glauque au possible – serait le signe ou les prémices de la décadence actuelle, ou de la perte des valeurs. Mais comme je l’ai dit il n’y a pas de réels dangers à la décadence, et j’ajoute qu’aucun des accusateurs en question n’a pointé le véritable problème : la pornographie telle qu’elle est diffusée actuellement sur internet, forme de déshumanisation, de danger pour les enfants et toute une jeunesse présente ou future. Je reste convaincu que l’hypocrisie de toute une branche de la droite traditionnelle est à l’origine de ce fléau, et que nous assistons à un paradoxe énorme : prenez l’UMP, qui est le premier parti à citer ces travers, mais qui en vérité en est le principal pourvoyeur. Ce qui se vérifie pleinement : vous avez des traditionalistes et conservateurs aux côté des libéraux les plus frappés de nihilisme, d’indifférence à la morale.

jeudi 23 octobre 2014

Porno-démocratie


Le musulman veut flinguer le pornocrate, le porno-démocrate flinguer le musulman. Vous avez une seule et même évolution qui a fait deux courants contraires et au-dessus quelques chantres bien embarrassés de ne savoir choisir leur camp : les nationalistes.

Le nationalisme me direz vous ne supportant ni l’une ni l’autre des échéances, mais ne pouvant plus trop céder à la guerre (par ailleurs un accélérateur de nihilisme), la solution est vite éclaircie. Morts massifs en cas de guerre, inertie en cas de démocratie.

Qu’on se le dise vous avez le choix entre la porno-démocratie nihiliste américaine puisant sa source dans le puritanisme larvé et le capitalisme outrancier, ou bien encore ce bon vieux monothéisme des trois compères ressuscité par l’échec de la spiritualité.

Attribut qui disons le n’a jamais été le fort de l’homme, jusqu’à ce que le bienheureux progrès technologique lui prête main forte et décide de sa définitive inutilité. Légions d’humains réduits au strict nécessaire du progrès, vanté et arrosé de toutes parts par l’argument inatteignable de la longévité qu’il permet.

Pourquoi la porno-démocratie ? Parce que les barrières du puritanisme n’ont pu tenir, et par là-même, ainsi qu’à l’aide de sa colonne vertébrale le capitalisme, elles ont cédé. J’explique cette tautologie : tenez quelqu’un dans l’hypocrisie, mentez lui, vous verrez qu’il ira chercher du côté de l’interdit.

Voilà la première des raisons de la porno-démocratie, évolution qui disons le, ne tient en rien de Sade ou du Cantique des Cantiques, non les œuvres sincères ou bouleversantes – pour citer celles-ci -, ont un poids bien trop lourd pour mécaniser le désir.

J’en viens donc au rôle de la mécanisation tout droit issu de la paresse et du service de la paresse – l’industrie du service - : le capitalisme, second pilier de la porno-démocratie. Bien trop fatigué pour penser au-delà de lui-même, il n’est en mesure que d’offrir le minimum au désir de l’homme, et de le réduire à ses stricts besoins. On mesure combien la virilité a un rôle désuet dans la porno-démocratie…