Voilà donc un Américain au stade terminal du mongolisme
non-génétique qui nous présente la vie éternelle sur un spot publicitaire de
l’une des plus grandes entreprises américaines. Rien d’étonnant, non vraiment
rien. La peur de la mort a toujours débilité les gens, et c’est à travers ce
prisme tout puissant que l’humanité raisonne, et que l’humanité s’est orientée.
Le service et l’allongement de la vie comme prétendu bonheur.
Déjà ce n’est pas du rôle de Google d’investir dans la
médecine, mais du ressort de la médecine elle-même. Que Google veuille devenir
la plus grande entreprise au monde, voire la seule dans un avenir futur, que
Google veuille devenir le réseau le plus inique possible contrôlant jusqu’aux
cellules de nos corps, cela ne devrait effectivement pas avoir lieu. Mais rien
n’y fait, les plus riches sont rassurés par cette initiative qui ne concernera
jamais qu’eux. L’avenir, la médecine elle-même ne concernera que les seuls les
plus fortunés, les plus corrompus par le capital, les maitres régnants d’une
société infantile.
Mais la vérité n’est-elle pas que les gens ont eu peur de
vivre longtemps à ce point que cela les a infantilisé et a fait germer dans le
monde entier une sorte de nihilisme ambiant. S’ils n’en avaient pas eu peur, ne
s’en seraient-ils pas réjouis ? N’est-ce pas réjouissant de conquérir et
de progresser ? Non l’homme est resté un larbin vautré dans le passé qui
en définitive a peur d’évoluer, puisqu’il s’y prend fort mal. Il s’infantilise
au lieu de gagner en maturité : il n’évolue pas. Avant d’avoir haï la
mort, il a haï la vie, et il ne fait que la provoquer en l’allongeant,
qu’assouvir la haine qu’il a du monde qu’il lui a été offert. Sinon évidemment
il s’en sortirait mieux, il aurait allongé son intelligence au lieu que de
l’avoir confinée dans un bocal stérile où sera relégué l’avenir entier.