mardi 10 octobre 2017

Hesse


Le problème majeur de Hesse n’est pas nécessairement l’impossibilité qu’il a eu de s’extraire de lui-même. Au contraire, je dirais qu’il n’a eu de cesse de se dépasser à tel point qu’il n’était plus lui-même, mais oublié dans une prose spirituelle qui ne tenait pas compte de lui. Il a menti en quelque sorte, sur son moi. La vision du monde qu’il pose n’a pas de chair, rien n’est vraiment littéraire, tout est conté. On s’ennuie même si on est enthousiaste à le lire. Hesse s’est trahi sur ce point : il renie son sujet dans tous ses livres, il ne parle que de sa représentation.

samedi 7 octobre 2017

Méditation



La méditation bouddhique est une véritable entrée dans le néant chez ceux qui l’utilisent comme un moyen pour oublier le monde, la vie, l’homme. Oublier, ou plutôt stériliser les forces de la vie par la méditation est pourtant une mauvaise interprétation du bouddhisme, car elle permet, elle se devait à l’origine de faire remonter à la surface des révélations sur la vie, l’homme, le monde, en se débarrassant du superflu, et non en anéantissant l’essentiel. Or ces nouveaux penseurs bouddhiques se servent de la méditation pour oublier l’essentiel, et non y pénétrer d’avantage. Ce n’est rien qu’un moyen d’être performant, ou de ne plus sentir le monde pour mieux le nier, et ne pas souffrir de ses injonctions.
On me dira peut-être que le bouddhisme voulait se débarrasser des injonctions du monde. Dans ce cas, ou bien il est le premier vecteur du nihilisme, ou bien au contraire il se devait de répondre à des injonctions véritables : celles de préserver le monde, la vie et l’homme tels qu’ils sont.

vendredi 6 octobre 2017

Michel Onfray


Attention, Michel Onfray n’écrit pas ses livres. Il parle dans un dictaphone et son secrétaire recopie ses propos. Michel Onfray n’est pas un philosophe : il accumule des données et des informations qu’il répète. Attention, la philosophie n’est pas une affaire de données. Ce sont les ordinateurs qui accumulent des données. Le fait qu’il subsiste de données le rend inintéressant. Car le propre des données est qu’on ne peut toutes les accumuler. Par conséquent la philosophie de Michel Onfray est inutile. Elle n’est qu’un galimatias de données inconsistantes enregistrées sur un dictaphone et orientées par une pensée abrutie par ces mêmes données. Michel Onfray manquera toujours de données, et ne se contentera jamais de la philosophie qui n’est pas une affaire de données. Un seul exemple : il dit que les cyniques pratiquaient l’amour libre. Mais il lui manque la donnée suivante : tout cela n’avait rien à voir avec la philosophie de Diogène, qui en quelque sorte, était une ascèse. Le manque de données à une philosophie basée exclusivement sur des données ne mérite pas d’être lue.