samedi 14 mars 2015

Daesh


Je suis convaincu que Daesh n’est qu’une réaction, je ne dirais pas un symptôme, mais une réaction purement naturelle à cette autre culture de mort qui lui fait face (appelons ça nihilisme). Prenez l’évolution de l’islamisme radical dans les pays arabes, elle suit une courbe parfaitement symétrique à l’avènement du nihilisme des démocraties occidentales. La culture youporn, le mécanisme capitalistique, la publicité pour la testostérone, tout ce que les Etats-Unis surreprésentent principalement via internet, tout cela qu’ils véhiculent en permanence dans le monde n’est qu’un vecteur, un levier pour déclencher l’hystérie adverse, celle du radicalisme religieux.  L’islamiste combattra ad vitam aeternam le néant, le néant du progrès technologique, de la démocratie à bout de souffle, de la déshumanisation, de la déculturation, et pour cela il emploiera les mêmes armes de mort, avec le même cynisme. Il n’y a certainement pas à prendre position pour l’une de ces deux formes de mort tout aussi toxique l’une que l’autre. Il n’y a qu’à observer, sereinement, ce même déterminisme, cette même détermination, cet équilibre parfait et régulateur entre des golems, des forces de mort opposées qui détruisent ce qui chez l’autre est la négation de soi.