lundi 22 juin 2015

Transhumanisme


On nous prédit un cerveau des millions de fois plus puissant que le nôtre pour 2050 mais savez-vous quels dangers drastiques cela implique ? Que ferait une civilisation des millions de fois supérieure à une autre ? N’aurait-elle pas l’idée de l’envahir ou de la réduire sous sa tutelle ? Et surtout, de la part d’une machine qui comme on s’en doute, aura une intelligence technique bien plus évoluée qu’une intelligence « humaine », spirituelle et conciliante ! Ajoutez à cela la connaissance de cette machine, mise sous la tutelle d’une entreprise unique ayant accès à toutes nos données imaginables, y compris physiques et médicales, jusqu’à la moindre cellule. Voilà je vous prie, de quoi s’inquiéter.


mercredi 6 mai 2015

Le nihilisme américain


Comme nous l’avons vu le nihilisme américain a puisé sa source dans le puritanisme, fondé sur le capitalisme d’une part et la religion de l’autre. Ce même nihilisme américain tel qu’il a évolué, a donné cours à une déshumanisation progressive et une capitalisation ou mécanisation de la société, fondée originellement sur l’état de nature. L’un des paradoxes principaux est que ce puritanisme ne pouvait que se dissoudre de par son nihilisme intrinsèque et amener à ce qu’on appelle peut-être à tort la décadence (dont le point paroxystique est la pornocratie). Or il s’agit toujours de puritanisme d’une certaine manière, c’est à dire d’un mode de vie nihiliste et capitalistique. Le second paradoxe est la réaction que ces valeurs nouvelles (qui sont à vrai dire la conséquente des premières) génèrent dans la société, à savoir un retour à la religion et aux valeurs puritaines. Ce processus, aussi absurde qu’il puisse paraître, n’est en réalité qu’une sorte d’accélérateur, une manière de tuer ce qu’on a soi-même engendré pour ne surtout pas dévier de sa trajectoire. Car si déviance il y avait, il n’y aurait plus puritanisme, ou voie vers le nihilisme.
Où se situe la source du nihilisme chez l’homme ? Certainement dans la peur de mourir, telle que par ailleurs elle n’a cessé de hanter les civilisations jusqu’à la nôtre. Or les moyens technologiques qui lui ont été donné ont dépassé l’éthique et le respect de l’état de nature pour s’orienter vers un désir aveugle. Les moyens qui permettent à ce désir de s’accomplir ont actuellement toute la permission imaginable. Et cette peur, qui en définitive n’en finira jamais, alimentera incessamment la marche vers le nihilisme. Si l’on se porte pourtant vers certaines civilisations antiques, ou modernes, on observera ô combien les choses eurent pu prendre un autre cours. Mais cette peur première, peur de la vie bien plus que peur de mourir, ce terreau de négativités qui est le lot du commun, ne pourra jamais dans la marche au nihilisme basculer vers l’autre camp, celui de la vie. Du fait que la philosophie ait été désertée, que les gens de pouvoir n’en aient aucune, que le peuple n’en demande pas, il n’y a quasiment plus de chance pour que les forces de la raison ou le respect de l’état de nature puissent s’orienter vers une civilisation idéale. Pour un seul penseur, mille effrayés. Mille manières de se tourner vers la religion, de croire bêtement, et de se tourner les pouces avant de mourir.

lundi 20 avril 2015

Google


Qu’est-ce qu’une intelligence artificielle, telle que veut la créer Google ? L’intelligence artificielle existe déjà. La calculatrice par exemple, est une forme d’intelligence artificielle, qui permet des calculs bien plus rapides et complexes qu’aucun cerveau humain ne peut faire. Or elle existe depuis plus d’un siècle.
Ce qu’entend Google par intelligence artificielle, c’est donc une forme d’intelligence avec une conscience. Cela signifie que la conscience humaine ne serait pas suffisante pour l’homme, autrement dit pour lui-même. Et cela forme une contradiction absolue, si sa propre conscience ne lui suffit pas, une forme de conscience étrangère et plus vaste ne peut que lui nuire. La conscience humaine a suffisamment de possibilités pour suffire à l’homme, le dessein d’en construire une supérieure à la sienne traduit nécessairement une déficience dans la conception qu’a celui-ci de lui-même. Voilà, indiscutablement, le signe d’une confiance réduite ou d’une peur similaire. Il a bien fallu, pour que le projet aveugle de dépasser l’homme sans aucun scrupule, sans aucune éthique ait jour, une déficience absolue dans le milieu où il a été conçu. Ce milieu là, chantre du capitalisme et de la surveillance, du progrès sans éthique, règne de l’argent où des cerveaux sont invités pour leur capacités selon des lois financières, ce milieu gagné par la peur du terrorisme, ce terreau de nihilisme, vecteur de tous les travers de sécurité dans le monde, fauteur de guerres, ce pays que rien ne punit et rien ne récompense que l’argent, de là est sortie l’idée infantile de dépasser l’homme par l’homme.
Mais les problèmes que nous rencontrerons risquent de loin de dépasser l’éthique, et de ne plus être à la portée de l’homme. Jusqu’ici nous nous frottons les mains en brandissant l’éthique à venir. Or c’est certain que l’éthique disparaitra suite à son effacement progressif et insidieux qui est déjà amorcé. Si une intelligence des milliers de fois supérieure à celle de l’homme entre en contact avec elle, ce principe même voudra que l’intelligence humaine n’y puisse plus rien, qu’elle soit envahie, assujettie, détruite pour le compte de l’intelligence dominante.

samedi 14 mars 2015

Daesh


Je suis convaincu que Daesh n’est qu’une réaction, je ne dirais pas un symptôme, mais une réaction purement naturelle à cette autre culture de mort qui lui fait face (appelons ça nihilisme). Prenez l’évolution de l’islamisme radical dans les pays arabes, elle suit une courbe parfaitement symétrique à l’avènement du nihilisme des démocraties occidentales. La culture youporn, le mécanisme capitalistique, la publicité pour la testostérone, tout ce que les Etats-Unis surreprésentent principalement via internet, tout cela qu’ils véhiculent en permanence dans le monde n’est qu’un vecteur, un levier pour déclencher l’hystérie adverse, celle du radicalisme religieux.  L’islamiste combattra ad vitam aeternam le néant, le néant du progrès technologique, de la démocratie à bout de souffle, de la déshumanisation, de la déculturation, et pour cela il emploiera les mêmes armes de mort, avec le même cynisme. Il n’y a certainement pas à prendre position pour l’une de ces deux formes de mort tout aussi toxique l’une que l’autre. Il n’y a qu’à observer, sereinement, ce même déterminisme, cette même détermination, cet équilibre parfait et régulateur entre des golems, des forces de mort opposées qui détruisent ce qui chez l’autre est la négation de soi.

lundi 2 février 2015

Gagnants, perdants


Nous voyons souvent des fanfarons tels monsieur Todd agiter leurs plumes, fanfaronner du bout de leur bec étroit sur l’Allemagne, sur le nazi qui dort dans chaque Allemand. Soit mais cela relève surtout de l’éducation des Français et des occidentaux. Pourquoi donc tous les petits esprits vides suivent ces fanfaronnades et dansent autour du chef de basse cour, dès que l’envie le prend d’exhiber son plumage ? La réponse est très simple : c’est qu’ils ne connaissent qu’une tranche partielle de l’Histoire s’étalant sur six années. Ce qui d’ailleurs ne relève pas de leur seule responsabilité : on ne retient certainement que la seule chose qu’on a mis un zèle particulier à nous inculquer. Zèle, ou plutôt ambiance certaine, feutrée, intimiste. Voyez-vous nous dit-on du coin de l’œil, il s’est produit la chose la plus singulière qui soit durant cette courte période (qui dans la perception du petit enfant constitue l’Histoire entière sachons le, je dirais même l’Histoire définitive), et cela est sorti du cerveau d’une seule et même personne, le Mal incarné, le Mal déchainé ! Oh oui les jeunes nourrissons ou petits enfants seront tout autant fascinés par  cet homme étrange sorti d’un conte historique qu’il a pu fasciner par ses harangues ! Voilà donc toute l’histoire, une fois sorti vous pourrez profiter de la liberté qui est maintenant la vôtre, car la bouche des vainqueurs vous le dira à chaque seconde : vous êtes libres !
Mais qui sont donc ces vainqueurs, et quel bien suprême ont-ils accompli ? J’aimerais d’abord parler du mal qui a été causé, et qui une fois creusé s’avère être un moindre mal, puisque certains des vainqueurs ont commis un mal semblable au même moment, tandis que d’autres profitaient du mal régnant pour affuter le leur, et tandis qu’enfin d’autres vainqueurs enchantés donnaient toute leur confiance et leur aide au mal dominant. Parlons maintenant du bien tel qu’il a été distribué grâce à la victoire sur le mal. Il faut être certain que toute victoire profite à un intérêt, et que cet intérêt sera servi dans l’aliénation des esprits, du moins le mensonge quotidien qui a terme, aboutira à un mal nouveau. Mais quel intérêt ? L’intérêt du capital, des démocraties ? Mais non non cela est un moindre mal. Il s’agit de l’intérêt qui agitera autant les foules que notre cher grand mal historique, qui commettra des crimes aussi nombreux mais bien mieux maquillés.
Comment est-ce possible demandons-nous maintenant, qu’une telle chose ait lieu ? Voyez-vous nous apprenons à nos chers petits, tellement petits que l’on pourrait leur faire croire n’importe quoi, où est le mal, où est l’intérêt à servir (qu’on ne nommera sûrement pas, il est inclus dans le mal à ne pas servir). Le surmoi nous y arrivons ! Combattez le et vous deviendrez fou, servez le et vous serez enchantés, tout en servant sans le savoir toute l’injustice qui a tant plus aux vainqueurs. Vous serez le plus fier des soldats, et perpétuerez votre race le plus automatiquement possible, convaincu du bien que vous possédez, de la cause inerte, ou cause sans cause que vous défendez. Voilà donc comment s’élabore une civilisation, sur quel mensonge elle prospère, afin, dira t-elle aux initiés, de répandre un moindre mal ! Soit, mais toute civilisation est condamnée ce qui, il faut l’avouer, n’est pas au programme du nourrisson, du moins pas de manière évidente, sûr qu’il est que celle à laquelle il appartient est impérissable.

mercredi 7 janvier 2015

Charlie Hebdo


L’attentat à Charlie Hebdo ? Simple conséquence de la porno-démocratie américaine. Comme je le répète à longueur de journée l’islamisme radical est une réaction directe au modèle porno-démocratique américain, lui-même n’étant qu’une variante du système capitalistique poussé à son comble et du puritanisme américain.
Il est ainsi très surprenant d’observer que les combattants divers de la même cause se tuent entre eux, tandis que les pornocrates dorment dans leurs villas californiennes.
Ce qu’il y a de surprenant aussi, c’est que j’avance là ce que beaucoup savent déjà, mais que la pornocratie américaine a réussi à faire un tabou du sujet qu’elle exploite, créant par là un syndrome caractéristique de tous les golems fascisants qui ont pu se former.

Google


Voilà donc un Américain au stade terminal du mongolisme non-génétique qui nous présente la vie éternelle sur un spot publicitaire de l’une des plus grandes entreprises américaines. Rien d’étonnant, non vraiment rien. La peur de la mort a toujours débilité les gens, et c’est à travers ce prisme tout puissant que l’humanité raisonne, et que l’humanité s’est orientée. Le service et l’allongement de la vie comme prétendu bonheur.


Déjà ce n’est pas du rôle de Google d’investir dans la médecine, mais du ressort de la médecine elle-même. Que Google veuille devenir la plus grande entreprise au monde, voire la seule dans un avenir futur, que Google veuille devenir le réseau le plus inique possible contrôlant jusqu’aux cellules de nos corps, cela ne devrait effectivement pas avoir lieu. Mais rien n’y fait, les plus riches sont rassurés par cette initiative qui ne concernera jamais qu’eux. L’avenir, la médecine elle-même ne concernera que les seuls les plus fortunés, les plus corrompus par le capital, les maitres régnants d’une société infantile.


Mais la vérité n’est-elle pas que les gens ont eu peur de vivre longtemps à ce point que cela les a infantilisé et a fait germer dans le monde entier une sorte de nihilisme ambiant. S’ils n’en avaient pas eu peur, ne s’en seraient-ils pas réjouis ? N’est-ce pas réjouissant de conquérir et de progresser ? Non l’homme est resté un larbin vautré dans le passé qui en définitive a peur d’évoluer, puisqu’il s’y prend fort mal. Il s’infantilise au lieu de gagner en maturité : il n’évolue pas. Avant d’avoir haï la mort, il a haï la vie, et il ne fait que la provoquer en l’allongeant, qu’assouvir la haine qu’il a du monde qu’il lui a été offert. Sinon évidemment il s’en sortirait mieux, il aurait allongé son intelligence au lieu que de l’avoir confinée dans un bocal stérile où sera relégué l’avenir entier.