Camus est doué de ce réalisme porteur, voire romantique. Le
chapitre sur les jeux d’enfants de son dernier roman est merveilleusement
décrit. Les enfants font avec la misère, et se distraient par les moyens qu’elle
donne. Et au final, ils sont repus de ce que leur offre le monde et leur
terrain de jeux. Ils ne demandent rien de plus. Eloge de
la simplicité, de la misère comme refuge et comme témoin de l’homme. Or ce
monde que décrivait Camus, il tend à disparaître, car l’homme veut faire cesser
la misère. Mais pour cela, qu’elle nouvelle misère il emploie ! Il
dénature l’homme, s’isole, ne s’amuse plus de rien de convenable. Et la richesse,
comme on nous a souvent mis en garde dessus, devient l’ennemie de la sagesse.
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